En mission d’étude au Cameroun, ces élèves de l’Ecole Supérieure d’Administration Militaire de la République Démocratique du Congo ont fait escale au dépôt de Nsam à Yaoundé.
Les Ils n’ont pas boudé leur plaisir ni caché leur admiration lors de leur passage, au dépôt de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp) de Yaoundé à Nsam. Ils sont 42 militaires élèves de l’Ecole Supérieure d’Administration militaire de la Rdc en visite d’imprégnation au Cameroun.
De son bureau à Douala où il présidait les travaux en visio conférence, le Directeur Général Adjoint de la Scdp, Gabriel Eteki Ebokolo, représentant le Directeur Général, a souhaité un bon séjour au sein de la Scdp à ces prestigieux visiteurs. « Cette coopération sud-sud, appelée de tous leurs vœux par les Chefs d’Etats de la Sous-région se matérialise à travers des visites comme celle-ci » a-t-il rappelé, avant de remercier l’armée camerounaise pour la confiance qu’elle porte à la Scdp. Selon Gabriel Eteki Ebokolo, « il s’agit d’un vibrant témoignage des Forces de sécurité au travail effectué au quotidien par la Scdp ».
Il a également saisi cette tribune pour présenter l’entreprise à ces visiteurs. Il est notamment revenu sur l’ambition de la direction générale d’augmenter de façon considérable les capacités de stockages qui partiraient de 242.000m3 à 350.000m3 pour ce qui est des produits liquides. Ceci, selon lui, passe par la création de nouveaux espaces de stockage sur de nouveaux sites. L’optimisation de la réception des produits quant à elle passe par la construction d’un pipeline entre le Port autonome de Douala (Pad) et le dépôt de Douala Bessengue.
La sécurisation des dépôts à travers la vidéo surveillance et le contrôle d’accès afin d’anticiper sur d’éventuelles agressions et la modernisation du système informatique à travers la mise en œuvre d’un Erp sont autant d’éléments présentés par le Directeur Général Adjoint aux visiteurs. Ces éléments permettent à la Scdp, assure-t-il, d’assurer la mission principale que lui a confiée le gouvernement, à savoir le stockage et la distribution des produits pétroliers.
A sa suite, le Directeur Qualité, Sécurité et Environnement, Guy Kouo a présenté les différents risques sécuritaires auxquels pourrait faire face la Scdp. A la question de savoir quelles sont les vulnérabilités détectées dans la gestion de la sécurité à la SCDP et les mesures d’atténuation, l’orateur s’est voulu rassurant : «la vulnérabilité vient d’un constat. Lorsque ce constat est fait, nous mettons sur pied des mesures d’atténuation dudit risque ».
Le Général de Brigade, Elumba Monga Ghyslain, Commandant de l’École supérieure d’administration militaire (Esam) a présenté cette école inaugurée en janvier 2018 sous la houlette de l’institut Thémiis spécialisé dans la sécurité internationale. Selon le Général Elumba, «L’Esam est une école dont le rayonnement dépasse les frontières de la RDC. Parmi les élèves présents à cette visite, nous avons 27 officiers dont 15 nationaux et 12 internationaux dont des burundais, des camerounais, etc. L’institut Thémiis vient en appui à l’administration congolaise. Ce sont des officiers français de haut rang ayant occupé des fonctions de haut niveau. Ce qui permet d’avoir des élèves bien formés et hautement qualifiés». Selon lui, le Cameroun a été choisi du fait des similitudes que connaissent les deux pays «ainsi, nous pourrons facilement reproduire ce qui s’y fait et qui retient notre attention».
Après la phase protocolaire, une visite guidée des principales installations du dépôt de Yaoundé a permis à la délégation congolaise de découvrir et apprécier, notamment, la salle de contrôle vidéo surveillance du dépôt de Yaoundé.
- RÉACTIONS
Colonel BASILA Basile, Président de la promotion de stagiaires.
»Cette visite était importante »
Avant d’arriver au Cameroun, nous avons visité les infrastructures Sep Congo, la société dédiée à la gestion de la logistique pétrolière et l’équivalent de la Scdp en RDC. Lors de cette visite nous avons constaté que la sécurité est quelque chose de primordial dans un environnement comme celui-là et les statistiques montrent à suffisance que ce sont des sites qui sont, au premier plan, ciblés lors des attaques. C’est pour cette raison que nous avons trouvé opportun de visiter les installations de la Scdp mais, surtout, de rencontrer les responsables de cette société afin de mieux comprendre comment est appréhendé et géré le risque sécuritaire. Les échanges nous ont satisfaits : le Directeur Général Adjoint a bien situé le contexte et le cadre d’intervention de la Scdp et le Directeur de la Sécurité, à travers son exposé et la réponse aux différentes questions a contribué à faciliter notre compréhension sur la gestion de ces risques. Merci à la Scdp pour l’accueil.
Général de brigade ELUMBA MONGA Ghyslain, Commandant de l’Esam
»La coopération sud-sud se porte bien »
C’est une visite fructueuse. Avant la Scdp nous étions à l’Ecole Normale d’Administration et de Magistrature (Enam) et c’est avec plaisir que nous nous retrouvons à la SCDP. Cette visite nous permet de mieux comprendre les risques sécuritaires auxquels fait face une société comme celle-là. Lors de notre visite du musée national, nous avons vu, au sens des migrations des populations que les congolais et les camerounais partagent, à certains égards la même culture et la même histoire. Le stage sur terrain que nous effectuons au Cameroun facilitera le partage d’expérience et ce sont toutes les parties prenantes qui en sortiront gagnantes. Nous repartons informés ; c’est la coopération sud-sud qui est ainsi mise en relief.